Intéressement et cotisations retraite
29 février 2008 par Roland Bec, BNX ConseilActualité du 29 février 2008
Le Président Sarkozy, après avoir créé les heures supplémentaires sans charges sociales ni fiscalité, propose de revoir le régime social de l’intéressement en y associant un prélèvement pour financer les retraites.
Si on ne raisonne dans un premier temps que sur la retraite de base Sécurité Sociale, il faut rappeler que les droits ne sont constitués qu’au titre maximum de la tranche A.
S’il y avait une cotisation spécifique sur l’intéressement, elle pourrait dans ces conditions ne pas créer de nouveaux droits pour tous les salariés percevant une rémunération supérieure à la tranche A. dans ces conditions, la justification ne serait pas la bonne, puisque au regard de la cotisation il n’y aurait de nouveaux droits retraite.
Imaginer en outre que seule la part salariale de la cotisation serait prélevée revient à créer une mini cotisation génératrice de mini droits pour les seuls salariés dont la rémunération est inférieure au plafond.
Si l’intéressement entre dorénavant dans la base de cotisation retraite comme les autres éléments de rémunération, dans ces conditions, seuls les salariés percevant une rémunération inférieure au plafond tranche A cotiseront en se créant de nouveaux droits retraite, mais avec une réduction du pouvoir d’achat procurée par l’intéressement et un renchérissement du coût salarial au titre de la cotisation de l’employeur.
Par ailleurs se pose également le problème des cotisations des régimes complémentaires. Pour eux moins de problèmes puisque toute cotisation (sur la base de la rémunération des tranches A, B et C) est génératrice de droits. Mais qu’en est-il là encore d’une mini cotisation ????, C’est sûrement encore rentrer dans un processus aussi facile que les heures sup ! ! !
Acceptons de dire que dorénavant l’intéressement perd la totalité de son avantage en matière de cotisation retraite (base et complémentaire, salariale et patronale) plutôt que de vouloir entrer dans des subtilités qui ne feront que complexifier le traitement de ces opérations dans un série de cas particuliers dont on aura encore du mal à justifier le fonctionnement auprès des salariés.